Réunion de connard acte II

Assis sur un fauteuil, je buvais un thé tout en relisant  « Le roi Lear » de ce cher William. Je l’avais rencontré lors de l’un de mes nombreux voyages à Londres. Touché par ses mots, j’avais tenté à plusieurs reprises de le convaincre de devenir l’un des nôtres mais il avait à chaque fois décliné ma proposition.
J’entendis une personne monter mes escaliers en vitesse. Le rythme de ses pas laissaient sous entendre le fait qu’il y avait un souci. Calmement je posais mon livre et ma tasse et Antonio un vampire que j’avais transformé dans la même prison vénitienne dont Casanova s’était échappé. Il était suite à cela devenu un fidèle ami qui était prêt à tout pour moi.
«C’est Maurine, Elle a été mordue par l’un des nôtres.
Je levais le sourcil.
_ Elle est mordu tous les jours par l’un des nôtres. En quoi cela est ce dérangeant aujourd’hui ?
Maurine était la petite amie d’Antonio. Celui-ci l’avait rencontré dans une pizzeria de Rome et dès lors une romance d’était installée entre eux.  Lors de notre départ pour Lerione, Antonio m’avait supplié de l’emmener avec nous et après des refus, j’avais finis par accepter. A présent, la petite vivait avec son amant, seule humaine au milieu d’un royaume de vampires et de sorciers.
_ Ce vaurien lui a pris beaucoup trop !  Sa faiblesse lui a fait avoir un accident de voiture ! Un peu plus elle y passait bordel ! Fais-lui la peau à ce connard !
_ Je ne vais pas faire la peau de chaque individu qui fait une crise de boulimie !
_ Maurine est enceinte…Je ne sais pas si le bébé est encore en vie…»

Sa voix était tremblante et je compris qu’il était temps que je fasse quelque chose pour mon ami. Je descendais alors à l’étage inférieur afin de m’entretenir avec la jolie Maurine. A mon arrivée dans sa chambre, la jeune femme somnolait paisiblement. Je posais ma main sur sa nuque et je prononçais une formule afin de lire dans ses pensées dans le but de retrouver la personne qui l’avait mordu. Cette formule résistait à toute sorte d’hypnose et je trouvais facilement qu’il s’agissait d’un certain Ackermann Drac, résident à quelques centaines de mètres de mon château.  
«Je m’en occupe, reste avec elle.
_ Et le bébé ?
_ Il est en vie fis je simplement. »
Rapidement, je me trouvais dans la maison de Drac et je parvins à le trouver dans une cave en train de s’énerver sur un humain. Celui-ci me demanda ce que je lui voulais.
« De vous, je ne désire absolument rien. En revanche j’aimerai m’entretenir avec votre hôte.
Ce dernier me lança un regard énervé.
_ Il serait préférable à l’avenir que vous ne laissiez pas repartir de chez vous une jeune femme à moitié vidée de son sang repartir seule en voiture. C’est comme l’alcool, ça mène à des accidents.
Le même regard énervé était resté sur le visage de Drac. Il semblait prêt à se ruer sur moi pour avoir oser lui faire la leçon.
_ Si vous voulez régler ce débat par une bonne petite bataille je suis prêt ; ce jeune homme ici présent comptera les points… »